Peut-on prouver que l’âme raisonnable est par elle-même et essentiellement forme du corps? C’est pour résoudre cette question que des générations de lecteurs d’Averroès recourent à la distinction entre forme inhérente et forme assistante. On examine l’histoire de cette distinction dans l’après-coup du concile de Vienne (1312) et du concile de Latran V (1513), dans sa triple dimension noétique, ontologique et anthropologique. On présente les sources et les divers aspects de la théorie averroïste de la forme assistante, de Siger de (...) Brabant à la scolastique tardive et à la première modernité, selon laquelle l’intellect n’est ni forme inhérente ni moteur séparé, mais forme séparée. (shrink)

This article offers a tentative deconstruction of Heidegger’s account of the “modern,” that is, the “Cartesian,” “subject.” It argues that subjectivity, understood as the idea of some “thing” that is both the owner of certain mental states and the agent of certain activities, is a medieval theological construct, based on two conflicting models of the mind (nous, mens) inherited from ancient philosophy and theology: the Aristotelian and the Augustinian (or perichoretic) one, developed in connection with such problems as that of (...) the two wills in the incarnate Christ. Starting with Nietzsche’s criticism of the “superstition of logicians” (the belief that“the subject I is the condition of the predicate think”) and Peter Strawson’s question in Individuals (“Why are one’s states of consciousness ascribed to anything at all?”), the article discusses Peter Olivi’s and Thomas Aquinas’s treatments of the problem, as well as the principle invoked to resolve it: actiones sunt suppositorum, “actions belong to subjects.” Against this background, the discussion refers to Heidegger’s notion of “subjecticity” and Armstrong’s “attribute-theory” in order to reappraise the Hobbesian and Leibnizian contributions to the history of the Self. (shrink)

L' « École de Tübingen » de l'interprétation de Platon a fait ces quinze dernières années beaucoup d'émules hors d'Allemagne. On commence à reconnaître que le rejet antérieur de la position « ésotérique » a eu pour prix une entorse massive aux règles fondamentales méthodologiques reconnues et une critique insuffisante des sources. En outre, l'interprétation « ésotérique » et le travail de ses représentants ont fait l'objet de beaucoup de dés-information, à laquelle il sera ici remédié. On insiste ici sur (...) la différence par rapport à la position de Leo Strauss. On montre ici que Platon avait une conception particulière de l'ésotérisme; et la critique que Frédéric Nietzsche a faite dès 1891 de la conception fautive (anti-ésotérique) de Schleiermacher fait l'objet d'une brève discussion. In the last fifteen years, the so-called « Tübingen School » of platonic interpretation has found not a small number of sympathizers in several countries. Platonic scholars begin to realize that the reasons for opposing the « esoteric » view are far less well-founded than hitherto assumed. Some of the current misconceptions about the nature of the « esoteric » interpretation are discussed in this paper, some of the popular misinformations are corrected. It is shown that Plato does have an own concept of esoterism. Nietzsche's criticisms of Schleiermacher's mistaken approach is discussed briefly. (shrink)

This article offers a tentative deconstruction of Heidegger’s account of the “modern,” that is, the “Cartesian,” “subject.” It argues that subjectivity, understood as the idea of some “thing” that is both the owner of certain mental states and the agent of certain activities, is a medieval theological construct, based on two conflicting models of the mind (nous, mens) inherited from ancient philosophy and theology: the Aristotelian and the Augustinian (or perichoretic) one, developed in connection with such problems as that of (...) the two wills in the incarnate Christ. Starting with Nietzsche’s criticism of the “superstition of logicians” (the belief that“the subject I is the condition of the predicate think”) and Peter Strawson’s question in Individuals (“Why are one’s states of consciousness ascribed to anything at all?”), the article discusses Peter Olivi’s and Thomas Aquinas’s treatments of the problem, as well as the principle invoked to resolve it: actiones sunt suppositorum, “actions belong to subjects.” Against this background, the discussion refers to Heidegger’s notion of “subjecticity” and Armstrong’s “attribute-theory” in order to reappraise the Hobbesian and Leibnizian contributions to the history of the Self. (shrink)

Dans Science, Perception and Reality, Sellars distingue l’image manifeste de l’homme et l’image scientifique de l’homme. La première est obtenue à partir de la façon dont nous prenons conscience de nous-mêmes comme humains dans le monde. La seconde correspond à ce que les différentes sciences nous amènent à postuler sur la manière dont l’homme est constitué. Van Fraassen, lui, étend au monde ces concepts...

L'objet des conférences ici rassemblées est de réfléchir sur les limites du dialogue entre pensée médiévale et pensée moderne en se concentrant sur une difficulté récurrente de la sémantique des propositions : la question de la référence vide, proposant ainsi une histoire des théories du signifié prépositionnel.

Je propose ici une hypothèse radicale, mais fragile: le commentaire sur l’Apocalypse désigné par son incipit Vox Domini, qui a été édité1 dans les Opera omnia de Thomas d’Aquin, avant d’être rejeté du corpus authentique, serait l’œuvre de Bonaventure. Je ne peux présenter aucune preuve absolue, mais un ensemble de probabilités ou de convergences. L’enjeu est de taille pour trois raisons: cette œuvre longue (environ 200.000 mots) a forcément occupé longuement Bonaventure et l’histoire de sa carrière doit être revue. (...) Ensuite, le commentaire permet d’avoir une vue plus claire des rapports de Bonaventure avec l’eschatologie de son temps. Enfin, l’indifférence sidérante des historiens aux contenus de Vox .. (shrink)

On examine ici la résolution théologienne, au Moyen Âge central, de demeurer une science qui ne soit pas la transcription des anxiétés à la fois universelles et contextuelles qui ont envahi l’Europe de la fin du Moyen Âge. La démonologie, à la fin du xiii e siècle, est devenue un secteur autonome de la théologie, illustré par les trois traités sur les démons rédigés entre 1270 et 1300, constitués par un assemblage de questions disputées par Thomas d’Aquin, Pierre de (...) Jean Olivi et Richard de Mediavilla. Paradoxalement, ce sont des considérations anthropologiques neuves qui ont frayé un chemin à la réflexion sur le démon (exemples de la tentation suicidaire et de l’oubli). Enfin, la démonologie se constitua en cadre rationnel pour penser la causalité (exemple du pacte sacramentel) et l’antagonisme des actions surnaturelles, tout en promouvant une théologie du risque. (shrink)

English summary: This book, the fourth volume of the Raison scolastique, attempts to historicize the concept of moral judgement. Thirteenth century medieval and Scholastic thought, in search of a specific set of ethics, attempted to distance themselves from previously held taboos. They therefore moved towards a defined set of standards that revolved around the moral and legal notion of responsibility, which remains to the present day. French description: Ce livre, qui constitue le tome IV de la Raison scolastique, tente d'historiciser (...) la notion de jugement moral. La pensee medievale et scolastique du XIIIe siecle, en quete d'une ethique specifique et immanente, s'est emancipee de lourds tabous et a travaille a la delegation affectee a l'homme pour la production de normes morales. Ainsi, elle a pu associer au reve d'une symphonie des actes, autour de Thomas d'Aquin, les chants de l'individu (Chiaro de Florence, Olivi, Astesano ou Ockham). L'ethique de cette periode tourne autour de la notion juridicomorale de responsabilite, qui demeure jusqu'a nos jours, et sans vraie resolution, une ligne de faite de la vie ethique. Si le mot n'a pas ete cree au Moyen Age, la notion, sous le nom d'imputation et d'imputabilite, fut tres fermement discutee. La situation de discussion restait ouverte, tant que cette notion n'etait pas inscrite dans des codes. C'est une orchestration coherente de l'ethique qui a subi le silence du formalisme scotiste, malgre un ulterieur intermede jesuite. Cette situation suscite des echos dans le monde contemporain occidental ou le long cycle des jugements formels, conduisant a l'imperatif categorique (le Sollen) de Kant, fut suivi d'une reaction intense: l'ethique avait a juger singulierement les actes humains. A ce mouvement, il faut associer la periode 1860-1960 (Renouvier, Nietzsche, Freud, Arendt), a laquelle succede un nouveau formalisme. Certes, le droit est revenu absorber la morale, notamment avec une nouvelle pregnance de la responsabilite, qui reduit les conduites humaines au risque de faute. Mais l'histoire montre que d'autres retours sont possibles. (shrink)

Émile-Auguste Chartier, dit Alain, a marqué de son intelligence, sa force et sa créativité la première moitié du XXe siècle. Mais qui était ce normalien, professeur de philosophie en khâgne au Lycée Henri-IV, lui-même philosophe, inventeur du ± Propos?, un genre littéraire jusque là inédit?00Que connaît-on de l'Alain engagé, militant républicain et radical, fervent défenseur de la laïcité, appelant à la paix au moment où l'Europe sombre dans le premier conflit mondial? Du pamphlétaire Alain? Et comment juger (...) les polémiques récentes à son sujet?00Alain, qui fut le maître de personnalités aussi diverses que Simone Weil, Raymond Aron, Georges Canguilhem, André Maurois et Julien Gracq, aura également été cet original, rebelle sauvage bousculant l'ordre établi et la pensée conforme. Tantôt admiré, tantôt critiqué, il fut un éveilleur d'esprits et un influenceur.00Thomas Chaline explore tout ce qui a forgé la pensée du philosophe et son tempérament dans son siècle, de sa vie personnelle à ses engagements et prises de position publiques ou privées. Enfin, cet ouvrage se plonge dans l'héritage intellectuel qu'a laissé Alain.00La biographie définitive du philosophe pour les 70 ans de sa disparition. (shrink)

Origène réplique point par point aux arguments que Celse avait invoqués pour rejeter la caricature du culte des images composée par la polémique chrétienne. Il taxe les philosophes d’inconséquence. Au-delà du pamphlet de Celse, il pourfend une thèse que l’adversaire n’exploitait pas, mais qui était fortrépandue: le culte des statues et des images des dieux aurait une valeur symbolique. Ce symbolisme est attesté chez Plutarque, Dion Chrysostome, Maxime de Tyr, plus tard chez Porphyre. Sa diversité a pour origine la complexité (...) des propos de Platon sur la manière de représenter les dieux. Origène veut dénoncer comme illusoire la signification attribuée à de tels «symboles». Ses propres réflexions dans le Contre Celse leur opposent une conception du «symbole» qui, tout en insistant sur sa matérialité, sa visibilité, son historicité, le distingue de l’«image» mimétique, pour l’orienter vers autre chose que lui. Cette distinction est peut-être à méditer, aux sources de la doctrine ultérieure de l’icône, dont ce «symbole»-là serait un précurseur. (shrink)

Two persons have been proposed as the author of the Summa Lamberti, a thireenth-century treatise on logic. Franco Alessio takes him to be the Auxerre Dominican Lambert of Ligny-le-Châtel, and he basis his claim on Dominican sources from the fourteenth to the nineteenth centuries. Recently, Alain de Libera has presented a counter-proposal: the author was Lambert of Lagny, a secular cleric at the time of the composition, who afterwards became a Dominican. This claim is based on the acta of (...) the counts of Champagne and a document of Pope Urban IV. I conclude that, given the present evidence, de Libera’s case rests on more historically sound data, but that to arrive at this conclusion one must impeach the Dominican sources (not done by de Libera) and take into consideration additional data from the research of Michèle Mulchahey on the introduction of logic into the Dominican curriculum. (shrink)

Der Ton ist scharf und die Kritik beißend, mit der Alain Badiou in seinem Essay Ethik das belegt, was er eine „ethische Ideologie" nennt - eine die westlichen Gesellschaften dominierende Vorstellung vom Ethischen, als deren „philosophische Sub-Struktur" (116) er einen „durchschnittlichen" Kant (19) und eine lose mit Levinas verbundene Ethik der Differenz ausmacht. Dieser „Ideologie" will Badiou antithetisch eine eigene „Ethik der Wahrheiten" entgegensetzen. Die Härte der Kritik ist gewiss deijenige Zug des Essays, der ihm eine breite Aufmerksamkeit eingetragen (...) hat; die inneren Spannungen in Badious eigener Position aber sind es, die einen genaueren Blick verdienen und zu der interessanteren Lesart führen, dass Badiou sich entscheidender Probleme der ethischen Ideologie weniger entledigt, als sie in einer veränderten Form wieder aufzunehmen. (shrink)

Le probleme theologico-politique comprend une diversite de questions qui trouvent cependant leur unite dans la necessite, ou la contrainte, dont la philosophie dans son histoire ne s'est pas defaite: celle de se confronter au religieux, a l'ecclesial et au theologique. Cette confrontation du philosophique et du religieux emprunte plusieurs voies, selon qu'il s'agit pour la philosophie d'examiner la fondation religieuse du politique et plus generalement les relations du pouvoir et du sacre, ou bien de recommander ou de contester l'usage politique (...) du religieux, ou encore d'affirmer la liberte de la croyance contre toute censure. Les etudes ici reunies portent sur les pythagoriciens, Thomas d'Aquin, Jacques 1er d'Angleterre, Milton, Spinoza, Bayle, Toland, Hume, Kant et Rosenzweig, et proposent une perspective traversiere sur les transformations d'une question qui, tout en etant encore la notre, est indissociable d'une histoire. (shrink)

"Aujourd'hui, notre pitié ne s'arrête plus à l'humanité. Elle continue sur sa lancée. Elle repousse les frontières. Elle élargit le cercle du semblable. Quand un coin du voile est levé sur l'invivable existence des poules, des vaches ou des cochons dans les espaces concentrationnaires qui ont succédé aux fermes d'autrefois, l'imagination se met aussitôt à la place de ces bêtes et souffre avec elles. L'homme moderne est tiraillé entre une ambition immense et une compassion sans limite. Il veut être le (...) Seigneur de la Création et il découvre progressivement en lui la faculté de s'identifier à toutes les créatures. Ainsi s'explique l'irruption récente de la cause animale sur la scène politique. La nouvelle sensibilité aux animaux aura-t-elle le pouvoir de changer la donne ou l'impératif de rentabilité continuera- t-il à faire la loi, en dépit de tous les cris du coeur?" A. F. (shrink)

"To think with Nietzsche against Nietzsche." Thus the editors describe the strategy adopted in this volume to soften the destructive effects of Nietzsche's "philosophy with a hammer" on French philosophy since the 1960s. Frustrated by the infinite inclusiveness of deconstructionism, the contributors to this volume seek to renew the Enlightenment quest for rationality. Though linked by no common dogma, these essays all argue that the "French Nietzsche" transmitted through the deconstructionists must be reexamined in light of the original context in (...) which Nietzsche worked. Each essay questions the viability of Nietzsche's thought in the modern world, variously critiquing his philosophy of history as obsessed with hierarchy, his views on religion and art as myopic and irrational, and his stance on science as hopelessly reactionary. Contending that we must abandon the Nietzsche propped up as patron saint by French deconstructionists in order to return to reason, these essays will stimulate debate not just among Nietzscheans but among all with a stake in modern French philosophy. Contributors are Alain Boyer, André Compte-Sponville, Vincent Descombes, Luc Ferry, Robert Legros, Philippe Raynaud, Alain Renault, and Pierre-André Taguieff. (shrink)

The German philosophical culture of the Middle Ages is inextricable linked to the thought of Albert the Great. This volume brings together 14 papers, which deal with Albert's influence from the points of view of mysticism, philosophy, and the history of universities.

GILBERT JEAN FACCARELLO (Paris, 1950) is professor of economics at Université Panthéon-Assas, Paris, and a member of the Triangle research centre (École Normale Supérieure de Lyon and CNRS). He is presently chair of the ESHET Council (European Society for the History of Economic Thought). He completed his doctoral research in economics at Université de Paris X Nanterre. He has previously taught at the Université de Paris-Dauphine, Université du Maine and École Normale Supérieure de Fontenay/Saint-Cloud (now École Normale Supérieure de Lyon). (...) He is a co-founder of The European Journal of the History of Economic Thought, which he co-edited for 20 years with J. L. Cardoso, Heinz D. Kurz, and A. Murphy. With Alain Béraud, he edited the Nouvelle histoire de la pensée économique (La Découverte, 3 volumes, 1992-2000) and, together with Heinz D. Kurz, he is presently editing a Handbook of the History of Economic Analysis (3 volumes, forthcoming with Edward Elgar). -/- EJPE interviewed Gilbert Faccarello about his research career in the history of economic thought, where he has focused especially on old and new classical and Marxian political economy, and French political economy during the 18th and 19th centuries. G. Faccarello discusses his interest not only in the logical structure and context of the economic ideas of past thinkers but also the links between economic thought, philosophy, and religion. (shrink)

Studies in the behavioral ethics and moral psychology traditions have begun to reveal the important roles of self-related processes that underlie moral behavior. Unfortunately, this research has resulted in two distinct and opposing streams of findings that are usually referred to as moral consistency and moral compensation. Moral consistency research shows that a salient self-concept as a moral person promotes moral behavior. Conversely, moral compensation research reveals that a salient self-concept as an immoral person promotes moral behavior. This study’s aim (...) was to integrate these two literatures. We argued that compensation forms a reactive, “damage control” response in social situations, whereas consistency derives from a more proactive approach to reputation building and maintenance. Two experiments supported this prediction in showing that cognitive depletion (i.e., resulting in a reactive approach) results in moral compensation whereas consistency results when cognitive resources are available (i.e., resulting in a proactive approach). Experiment 2 revealed that these processes originate from reputational (rather than moral) considerations by showing that they emerge only under conditions of accountability. It can thus be concluded that reputational concerns are important for both moral compensation and moral consistency processes, and that which of these two prevails depends on the perspective that people take: a reactive or a proactive approach. (shrink)

In the present article, we argue that the constant pressure that leaders face may limit the willpower required to behave according to ethical norms and standards and may therefore lead to unethical behavior. Drawing upon the ego depletion and moral self-regulation literatures, we examined whether self-regulatory depletion that is contingent upon the moral identity of leaders may promote unethical leadership behavior. A laboratory experiment and a multisource field study revealed that regulatory resource depletion promotes unethical leader behaviors among leaders who (...) are low in moral identity. No such effect was found among leaders with a high moral identity. This study extends our knowledge on why organizational leaders do not always conform to organizational goals. Specifically, we argue that the hectic and fragmented workdays of leaders may increase the likelihood that they violate ethical norms. This highlights the necessity to carefully schedule tasks that may have ethical implications. Similarly, organizations should be aware that overloading their managers with work may increase the likelihood of their leaders transgressing ethical norms. (shrink)

The genetic analysis of development has revealed the importance of small sets of interacting genes in most morphogenetic processes. The results of gene interactions have so far been examined intuitively. This approach is largely sufficient when one deals with simple interactions, a feedback circuit for example. As more components become involved, however, it is difficult to make sure that the intuitive approach gives a comprehensive view of the behaviour of the system. In this paper, we illustrate the use of a (...) logical approach to describe the genetic circuit that underlies the singling out of sense organ precursor cells in Drosophila. We show how to apply logical modelling to a realistic problem, and how this approach allows an easy assessment of the dynamic properties of the system, i.e., of its possible evolutions and of its reactions to fluctuations and perturbations. BioEssays 25:802–807, 2003. © 2003 Wiley Periodicals, Inc. (shrink)

ExcerptDemocracy of opinion? Television democracy? Market democracy? Whether one studies them in the context of the crisis or evaluates them in relation to the dynamic of postmodernism, the pathologies affecting contemporary democracies are attracting more and more attention. The general opinion is that these pathologies, far from being inherent to democracy itself, are the result of a corruption of its principles. The most superficial observers attribute this corruption to external factors or phenomena (hence the ritualistic denunciations of fundamentalism, populism, communitarianism, (...) globalization, etc.), which amounts to questioning solely the changes in morals and the transformation of society. Yet this confuses…. (shrink)

Les auteurs présentés attestent que le travail de la pensée a joué un rôle décisif dans l'histoire, entraînant des mutations bien différentes des révolutions bruyantes, des grandes explosions restées sans lendemain. De Heidegger à A. Koestler, de Goethe à G. Sorel, de Nietzsche à Montherlant, de Leo Strauss à Jean Baudrillard, diverses façons de voir et comprendre le monde et d'agir sur lui.